Les cinquante ans de LA TAVERNE
UZÈS : 50 ANS DE VIE ET DE FIDÉLITÉ POUR LA TAVERNE DE LA RUE XAVIER SIGALON
Quand de petites anecdotes deviennent les meilleurs souvenirs… Sophie Hampartzoumian pourrait en dévoiler à la pelle, tant il y en a concernant ce lieu qui lui est cher, la Taverne, l’hôtel de charme deux étoiles de la rue Sigalon. Cinq décennies plus tard, l’établissement est devenu une institution à Uzès. Une vénérable maison, où les neuf chambres à la décoration cosy et intimiste abritent toujours et encore tant de générations…
Le 1er avril 1973, Denise et Gérard Hampartzoumian ouvrent la Taverne, à Uzès où seuls quelques restaurants vivotent. À l’époque, l’Uzès d’aujourd’hui semble bien lointaine. Dans cette vieille bâtisse du XVIIe siècle, le couple décide de tout refaire, absolument tout. « Tout a été transformé» raconte Sophie.
« Le 1er avril prochain, ce sera la fête rue Sigalon, tout le monde se retrouvera à la Taverne »
La petite fille qu’elle était à cette époque se souvient de tous ces bons moments restés intacts dans sa mémoire. «J’y suis née, j’ai baigné dedans… Des clients m’ont vue grandir et quand on se revoit, c’est toujours un plaisir», raconte celle qui est devenue aujourd’hui la gérante de la Taverne.
La Taverne Xavier Sigalon
Il faut dire qu’elle en a côtoyé des clients qui certains sont devenus des amis aujourd’hui. Ses parents ont fait de ce lieu un établissement à part entière avec une identité propre. Celle où l’on s’y sent bien et qui pour certains est plus qu’un lieu de passage. Une maison très famille qui a aussi vu passer des générations d’Uzétiens dans les équipes de travail.
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Les voisins et commerçants de la rue Sigalon se sont greffés à la dynamique impulsée. «Nous avions lancé les apéros de rue il y a quelques années, avec des thématiques, telles que la rentrée des classes ou encore la plage. Tout le monde jouait le jeu. C’était génial».
Si la dynamique était de main mise à l’hôtel ces derniers temps, elle l’était aussi de l’autre côté de la rue, avant.
En 1984, Denise et Gérard trop à l’étroit pour la restauration déménagent en face. Là aussi, les souvenirs s’entremêlent dans les mémoires..
Au fil des années, Sophie prend le relais, après avoir fait plusieurs saisons ; c’est certain la relève est assurée. «C’était un vrai challenge pour moi, je voulais assurer la reprise , il fallait être à la hauteur et si possible faire mieux !. J’ai toujours besoin de leur avis, et puis ils sont de passage à la réception chaque les jours… C’est leur bébé (et moi aussi )».
En 2015, le restaurant est vendu, seul l’hôtel reste. C’est avec fierté que l’Uzétienne le gère aujourd’hui, défendant le métier d’hôtelier, cher à son cœur. Elle met en avant l’humain qui pour elle prend tout son sens dans ce métier. «J’aime ce contact avec la clientèle, même s’il a évolué. Il y a eu aussi la crise sanitaire qui n’a pas facilité les choses. Beaucoup de choses ont changé depuis l’ouverture».
Confiante, elle compte bien conserver l’identité de la Taverne le plus longtemps possible.
Présente tous les jours et dévouée à son hôtel, elle jongle avec son deuxième métier, professeur de tango Argentin, son autre passion.
Pour rien au monde, elle ne quitterait sa Taverne. Le 1er avril prochain, ce sera la fête rue Sigalon, tout le monde se retrouvera à la Taverne.